Haine et Passion
Comme tu le sais, p'tit scarabée, Monsieur mon époux me traine de force aux brocantes. Par pur hasard, dans une caisse remplie de vieux bouquins, j'y ai trouvé "les Hauts de Hurle-Vent" d'Emily Brontë. Ayant, littéralement dévoré "Jane Eyre" de Charlotte Brontë, je me suis dit que peut-être éventuellement, ce grand classique de la littérature, pourrait me plaire.
Le début fut un peu fastidieux et je me donnais quelques pages de plus pour décider si oui ou non j'abandonnais la lecture de ce pavé. Parallélement, dans le bouquin que Monsieur mon époux lisait, l'auteur disait "il m'a fallut attendre les alentours de la page 50 pour rentrer dans les Hauts de Hurle-Vent". Belle coincidence, non ? J'ai poursuivi, et c'est aux alentours de la page 80, que je me suis prise de passion pour ce livre.
Et j'ai beaucoup aimé. Bien qu'il soit noir, très noir.
Ce livre est la quintessence (j'adore ce mot) de l'Amour et de la Haine. L'extrême de la haine et de l'amour, ce que l'un peut apporter de pire à l'autre. L'extrême des sentiments qui cohabitent dans la même personne et qui fait un cocktail détonnant, où l'on s'aperçoit que la haine est plus forte que l'amour. En tout cas, chez Heathcliff. C'est violent et pourtant, on n'arrive pas (en tout cas moi) à détester ce personnage sombre, mystérieux et malfaisant.
Les soeurs Brontë ont eu une vie difficile et si le roman n'est pas autobiographique, je me demande si les sentiments, eux, ne le sont pas.
C'est un bon livre, un très bon livre. Et où malgré tout l'Amour l'emporte sur la Haine.