Hue dada !

20 janvier 2011

Que le petit scarabée qui ne sait pas encore que ma tendre enfant fait du poney lève le doigt. Oui, toi, là bas, au fond ? bon, alors pour toi, je rappelle que ma fille fait du poney et dire qu'elle adore ça, est un faible mot.

Je rappelle aussi que j'aime beaucoup, beaucoup aller au centre équestre. J'aime l'odeur et le bruit qui y règnent. Mais là n'est pas aujourd'hui le sujet de mon post. On analysera mon moi profond et moins profond, un autre jour.

Le centre équestre est un vivier de personnes toutes aussi hétéroclites les unes que les autres. Et là aussi, je me régale.
Dans un seul cours, où 9 enfants se démènent aussi bien qu'ils peuvent pour faire obéir ses fichus canassons, tu as 9 espèces de parents :
   - la maman je me la pète : grosse voiture, gros bijoux, grosse tête. Bien sûr, elle daigne n'adresser la parole qu'à ses consœurs, reconnaissables à leur choucroute sur la tête et à leur pot de peinture sur la tronche. Elle reste donc dans son coin, ne sourit jamais parce que sinon son fond de teint craquelle et a un môme tout aussi puant qu'elle.
   - la maman qui se prend pour un prof d'équitation : qui beugle sur son môme de se tenir droit, de raccourcir ses rênes, de faire du galop avant même que le vrai prof ne le demande. Bref, la mère qui t'horripile parce qu'elle n'est jamais montée sur un âne alors encore moins sur un cheval mais qui "sait". Et surtout qui te rend sourd à force de brailler et à qui tu n'as qu'une envie : lui dire "ta gueule".
   - la maman fière de son enfant : alors que celui-ci se tient sur le poney comme un crapaud sur un baril de rhum. Mais cette maman là, elle, elle trouve que sa progéniture se débrouille vraiment très bien et fait d'énormes progrès en dos rond surement.
   - la maman qui rêve de faire de l'équitation : incapable de s'approcher d'un box fermé à double tour, elle préfère jeter son enfant dans l'arène alors que celui-ci n'a visiblement pas plus envie de chevaucher un poney que de dire non à sa mère.
   - la maman qui confond centre équestre et centre aéré : elle dépose son môme à 14h le mercredi et le reprend à 18h le mercredi de la même semaine, hein, faut pas être mauvaise langue non plus.
   - la maman fraichement divorcée qui vient là pour trouver un gentil pigeon susceptible de lui redonner le sourire voire du grain à becter.
   - la maman qui prend conscience des capacités équestre de son enfant : elle a mis 3 ans à se rendre compte que si son enfant ne passait pas dans le cour supérieur ce n'est pas parce que sa taille est inférieure aux autres comme elle le pensait, vu que maintenant c'est son gosse le plus grand du cours. Elle largue son môme de la voiture sans même s'arrêter, fait demi-tour et revient de préférence en retard pour ne voir personne.
   - la maman qui n'a rien à foutre de ses journées : ça semble être la race la plus prolixe. Elle vient là, habillée ou non en cavalière selon si elle aussi chevauche ou pas, et passe sa journée, assise à une table, à papoter avec ses congénères en attendant que ses enfants aient fini (ou pas) leur cour. Je note toutefois, en période hivernale une hibernation non négligeable de cette espèce.
   - la maman courageuse : elle passe son temps dans la voiture ou à plisser les yeux pour en voir le moins possible quand son enfant fait du galop ou du saut d'obstacle. Ne préférant pas transmettre ses angoisses à son enfant, et le priver ainsi de son plaisir, elle préfère se mettre en retrait et le laisser respirer parce que comme dit le prof "c'est pas la peine de faire cette grimace ! elle a l'habitude, elle sait très bien se débrouiller" quand ce fichu poney fait une accélération au galop.

Petit scarabée, je te laisse deviner dans quelle catégorie je suis.